Eriks Ãdamsons est né le 22 juin 1907 à Riga. Il est le fils d'un comptable des chantiers navals, et son enfance se déroule "entre des chaudières de navires rouillées".
Avant tout il est le fils des classes moyennes et l'austérité familiale lui permet de développer une sensibilité poétique et une imagination débordante.
En 1918, avec l'indépendance, le letton redevient langue d'enseignement. Son professeur de littérature est le poète Vilis Pludons, ce qui porte ses fruits, car Ãdamsons publie à dix-neuf ans, une petite pièce en vers.
En 1924, il entreprend sans conviction des études de droit. Il abandonne au bout de quelques années et se lance dans la littérature.
Il obtient très rapidement une certaine audience. A vingt-trois ans, il rencontre Mirdza Kempe, jeune femme talentueuse, speakerine à la radio nationale et parlant cinq langues. La jeune femme épaule Eriks, et éperdue d'amour, se dévoue pour lui et son œuvre. Mais Mirdza est communiste, et tente de convertir Eriks, qui est célèbre et ne croit pas vraiment à ces projets utopistes, et surtout, refuse de soumettre sa littérature à un quelconque dogme. Peu à peu, elle se lasse, et quitte Eriks, tout en sauvant les apparences.
La fin des années trente est une période de grande production d'Ãdamsons, mais il devient alcoolique et se laisse aller.
Quand les soviétiques en vertu du pacte signé avec Hitler, envahissent le pays, Mirdza collabore gaiement, et Eriks est devenu une loque. Les apparences sont contre lui, mais "la lucidité est de son côté".
Quand les allemands remplacent les soviétiques, Mirdza suit la déroute de l'Armée Rouge, et Eriks dit adieu à son mariage.
La fin de sa vie est d'une grande tristesse : il vit à Riga avec Elvira, la veuve d'un peintre. Elvira est enceinte et le couple quitte la ville pour la campagne malgré les combats qui y font rage. Le jeune Askolds meurt au bout de trois semaines. Elvira est tuberculeuse et meurt peu après. Eriks Ãdamsons a lui aussi contracté la tuberculose, et il meurt le 28 février 1946.
Biographie établie d'après l'avant-propos de Zigmunds Skujins.