Trois chevaux, de Erri de Luca, chez Gallimard
L’ennui complet
J’ai rarement connu autant d’ennui à la lecture d’un livre. Jamais un livre si court ne m’a paru si long et laborieux. Il y a bien quelques fulgurances poétiques, mais dans l’ensemble, ce livre suinte un ennui, une inaction béate très pesante. C’est dommage, on annonce Erri De Luca comme l’un des auteurs majeurs de l’Italie contemporaine, et pourtant ! L’homme est bien sympathique, mais son écriture me paraît quelque peu hermétique. Je dois être imperméable au charme d’une telle écriture.
En gros, c’est l’histoire d’un homme, un italien qui a vécu en Argentine par amour et subi la dictature de Videla, qui revient dans son pays comme jardinier et y rencontre l’amour en la personne d’une gentille prostituée. Tout cela est très convenu, téléphoné, très lent, un peu trop autosatisfait. Même les pages sur les terribles crimes de la dictature argentine nous parviennent comme assourdies, presque tues là où l’auteur devrait faire hurler son encre.
Une grande déception. Je suis passé complètement à côté de ce livre.